La Poche de Saint-Nazaire, dernier Bastion de la Seconde Guerre mondiale

Là où de nombreux historiens ont largement détaillé les péripéties de l’encerclement de la ville de SAINT-NAZAIRE (Loire-Atlantique), le 21 Juin 1944, jusqu’à sa libération, le 11 mai 1945, nous avons souhaité faire revivre quelques témoignages retrouvés de ces maquisards et résistants, engagés volontaires dans le premier Bataillon de Marche de la Loire-Inférieure FFI (Forces Françaises de l’Intérieur), qui ont participé à cette bataille, au travers de leur vécu personnel.
La Poche de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)

Cette carte montre l’étendue géographique de la ‘Poche de Saint-Nazaire’ où se sont retrouvés enfermés 130 000 Civils environ et près de 30 000 Soldats Allemands, eux mêmes encerclés par 16 000 Soldats des Forces Françaises Intérieures (FFI).
« Les barbes en soie »
Les Barbes en soie, surnommés comme tels, étaient des jeunes résistants qui étaient affectés à la fonction de téléphonistes … au regard de leur âge (Jeunes, majeurs ou mineurs inexpérimentés à la Guerre), dont certains comme guetteurs pour surveiller les allées et venues des Allemands empochés sur Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) !

Ils dépendaient du Premier Bataillon de Marche de la Loire-Inférieure des FFI, créée par le Commandant COCHÉ du 1 Avril 1944 au 15 Août 1945, dissous à cette dernière date pour être relevé par les troupes Américaines.

Au premier rang à droite sur la photo, le jeune résistant 2 ème Classe Bernard CIDÈRE, originaire de TEILLE (Loire Atlantique) proche d’ANCENIS. Il avait pris le maquis pour éviter le Service de Travail Obligatoire (STO) à la suite du refus du sabotier qui l’employait de confectionner une centaine de paires de galoches pour les Allemands. Ces derniers sont revenus quelques semaines après et ont réitéré leur demande : L’artisan Sabotier persista dans son refus … et son fils fût embarqué pour le STO. Le jeune Bernard CIDÈRE craignant que celà soit à son tour d’être enrôlé, il pris le maquis de SAFFRE (Loire-Atlantique).

Il fut par la suite affecté à un carrefour hautement stratégique des convois Allemands à proximité d’une ferme dans une grange sur la commune de GUENROUET (Loire-Atlantique).
La jeune fille des fermiers lui apportait des repas frugaux à son poste d’observation, caché par des meules de foin. Il a pû la revoir plus de quarante ans après … dans la ferme de ses parents !
